Le rêve du bonheur au travail

La dernière étude du sondeur Gallup, montre que seulement le 20% des personnes sont stimulées par leur travail au niveau mondial. Selon l'étude annuelle, le travail est une véritable source de malheur, d’anxiété, de stress et de tristesse. En plein XXI e l´insatisfaction au travail est ce qui accroît le plus le niveau de malheur avec la faim et la solitude, c´est incroyable ? donc il faut que les entreprises réagissent ou ils le font déjà ?

Changement dans les attentes des salariés

En effet, les entreprises ont compris que les salariés ont des attentes différentes par rapport à la génération baby-boomers, ceux qui sont nés entre 1946 et 1964, ou que la génération X, nés entre 1965 et 1979. La nouvelle génération cherche de la cohérence entre leur but de vie et leur parcours professionnelle et bien sûr soyez heureux. Maintenant, en raison de la merveilleuse trouvaille des sondages de Gallup entre autres ; les grandes entreprises tels que Google et Deloitte ont déjà désigné un rôle exceptionnellement humain pour ce travail : « le chef de bonheur ». Ils n'ont épargné aucune ressource pour mener cette noble tâche.

Bien que le but des entreprises soit logique pour attirer et garder des talents, quelques-unes fournissent bizarres propositions de bonheur, par exemple le paiement des traitements de fertilité, en tournant les rêves personnels dans une stratégie qui semble aboutir à une dépendance émotionnelle. Alors, si rester dans une entreprise se pose sur les bénéfices liés au bonheur qu'on en reçoit… que

s´est se passe-t-il quand on perd l´emploi, on perdrait aussi le bonheur ? Tout à fait, les outils pour être heureux liés exclusivement aux cadeaux ou bénéficies gérés par l´employeur feront partie du duel. De ce fait, ne serait-pas préférable que les sources du bonheur soient toujours disponibles en dehors de

l ´entreprise, même si on change d´emploi ou si on démissionne car le patron est un tyran ?

Le bonheur ne nécessite pas d´un contrat 

Je relis les enseignements du philosophe Platon, qui a dit que « le vrai bonheur ne peut être atteint par les possessions matérielles ou le plaisir, car ces satisfactions sont fugaces et temporaires ». D´ailleurs, le bonheur est le résultat du plein développement des capacités humaines. Alors, serait que les entreprises se sont trompées pour se croire capable de donner du bonheur ? Simplement, ils doivent mettre en place des bonnes conditions de travail ? … une mission claire ou des horaires de travail flexibles. Rappelons que la grande démission aux États-Unis avant la pandémie, ou 41% des jeunes ont considéré changer de travail pour être propriétaires de leur temps, après d´identifier la perte de l'équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée. Les salariés ne veulent pas être heureux grâce à leur travail, ils veulent un travail bien délimité pour vivre des expériences qui les leur donneront du bien-être.

Soyons clairs, l'entreprise n'est pas un organisme de bienfaisance, ils savent que le bonheur est accélérateur de la performance et impacte directement leurs revenus. Par conséquent, personne ne peut déléguer son rêve de bonheur à une entreprise, ça ne sera qu’une relation temporelle. Penser que l´entreprise nous apportera du bonheur, serait extrêmement dangereux comme mettre tous les œufs dans le même panier. Cependant, la création de ce rôle n ́est pas l'unique moyen de rendre l’insaisissable bonheur au travail, l'intelligence artificielle a réagi astucieusement aussi, l´un d´elle est Betterfly, une start-up chilienne donc plateforme numérique récompense des habitudes saines des salariés tels que pratiquer des sports en échange des bénéfices en tant que carte-cadeau ou l'augmentation de services de santé. Autrement dit, il faut qu´on s´efforce d´être heureux et dépendre d´une plateforme.

Allez-vous confier votre bonheur à une entreprise ? C´est dangereux. La même entreprise va-t-elle vous embaucher jusqu'à la retraite ? En temps ou l´intelligence artificielle lutte pour remplacer quelques profils, sera presque impossible, puisqu’il détruira 440,000 emplois au cours de la prochaine décennie. En définitive, chacun est responsable de son propre bien-être et les entreprises doivent être plus prudentes en ce qu’elles offrent à leurs salariés.

Guilliana Tapia, mars 2024